Le site est localisé au carrefour de plusieurs systèmes paysagers qui définissent la portion de territoire concernée par le projet : la parcelle se positionne à l’extrémité d’un quartier de villas, faisant face au dégagement visuel créé par les terrains du centre sportif du centre équestre et dialoguant avec la forêt bordant la rivière de l’Aire. Le nouveau bâtiment de logements occupe l’angle ouest de la parcelle, dégageant et circonscrivant un espace extérieur clairement défini et généreux, jouant avec les différents systèmes paysagers.
Le volume bâti, établi sur deux niveaux, est structuré par les courbes de ses terrasses cintrées, à l’image de voiles. Ce mouvement organique met en relation la lisière de la forêt avec la parcelle, qui s’ouvre sur le grand paysage. L’ondulation formée par des intrados crée un adossement. Au lieu de glisser, l’espace s’accroche à ces arches qui accueillent des loggias généreuses prolongeant les espaces de vie des appartements. Le détachement du sol affirme un effet de flottement du volume au-dessus de la « prairie ». Il informe que la pente originelle du site est restée quasi intacte. Les piliers, dessinés à l’image de mâts, accentuent cet effet de suspension. Une rampe connecte la partie minérale de la place d’accès et stationnement avec le rez surélevé du bâtiment.
Ces dispositifs affirment une relation claire avec la nature environnante. Les lignes horizontales qui strient le volume et les grandes fenêtres établissent une continuité entre l’intérieur et l’extérieur, vastes et ouverts. Grâce à ces lignes horizontales, le bâtiment se fond dans le paysage, analogue à la conception de l’architecte Frank Lloyd Wright pour ses Prairie Houses, qui semblent couchées sur le sol, fondues dans le paysage.